Conference to the Brotherhood Community In Congress
January 3, 2015Paroisse-Kibilizi-Corriger
September 16, 2015Conference to the Brotherhood Community In Congress
January 3, 2015Paroisse-Kibilizi-Corriger
September 16, 2015Je vais aller le guerir
(Isaie 57,18-19)
Je vais aller le guérir (Isaïe 57, 18-19) (Abbé Ubald RUGIRANGOGA).
Bien chers frères et Sœurs en Jésus Christ,
Le thème général du Congrès est «Vas, porte-leur mon message » (Jonas 1,2).
Le message que je vous porte est un message d’espérance, un message de consolation, un message de paix, un message à quelqu’un qui est dans le désarroi, un message à quelqu’un dont la vie n’a plus de sens, je viens rappeler que quoiqu’il t’advienne, Dieu est avec toi, il est prêt à recommencer avec toi la nouvelle vie. Il veut te guérir.
Le thème de la conférence est « Je vais aller le guérir (Isaïe 57, 18-19). L’homme et le péché
En créant l’homme, Dieu l’a créé à son image, il le voulait saint comme il l’est lui - même. Au paradis, l’homme et la femme étaient heureux, saints. Gn2, 4-25. Le diable est ennemi de l’homme, il ne pouvait pas supporter que l’homme et la femme s’aiment, soient heureux. Il tente la femme, la femme tombe dans le piège y associe l’homme et ce fut la mésaventure pour l’homme et la femme, ils font la triste expérience du péché. Ils ont peur de Dieu, ils se cachent, ils ne sont plus saints pour voir Dieu. Ils sont chassés du paradis, ils s’éloignent de Dieu. Loin de Dieu, il n’ya pas de vie, c’est la mort spirituelle, ce sont les ténèbres. L’homme qui était fier de sa femme lors de la création (Gn2, 23-24) après l’expérience du péché, il juge sa femme. C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre et j’ai mangé. (Gn3, 12).
Il ne demande pas pardon de son péché, il se contente de condamner sa femme. La femme elle –même aussi ne veut pas demander pardon, elle condamne le serpent. C’est le serpent qui m’a séduite et j’ai mangé. Gn2, 13. Ils ne demandent pas pardon. Ils se plaisent à vivre avec le péché ce qui fut désavantageux pour eux. Gn3, 14 – 19.
C’est le début de la misère pour l’homme, leur descendance n’en est pas épargnée, nous voyons deux frères, Caïen et Abel jaloux l’un de l’autre jusqu’ à l’assassinant. A chaque sale coup que fait l’homme, Dieu montre qu’il est là, pour lui rappeler qu’il le veut saint. Il a créé l’homme à son image, Dieu ne peut pas l’oublier, il l’aime malgré tout. Dieu se servira d’Abraham, de Moïse pour témoigner à l’homme son amour, sa compassion envers lui.
Dernièrement à travers la liturgie de la parole de Dieu, dans le livre de l’Exode, on nous a montré comment dans le désert le peuple de Dieu était difficile à gérer. Dieu se révèle à eux dans les épreuves, ils croient en lui pour un petit temps puis ils retombent dans l’incrédulité. Pourtant ils en souffrent. Le prophète Isaïe dans sa prophétie invite surtout à la foi en Dieu, à la confiance d’abord en Dieu. Si Isaïe
dit : «J’ai vu sa conduite mais je le guérirai, je le conduirai, je lui prodiguerai le
réconfort, à lui et à ceux qui sont dans le deuil, faisant naître la louange sur leurs lèvres : Paix ! Paix à qui est loin et à qui est proche, dit Yahvé et je le guérirai ». Il s’agit surtout de la guérison spirituelle de guérir son peuple de l’incrédulité, il souhaite sa conversion, Dieu veut que son peuple croie en lui, qu’il ait confiance en lui. Son peuple l’a-t-il compris ?! Non, s’il l’avait compris Jésus ne serait pas venu. J’aimerais bien que vous méditiez plutôt sur cette patience de Dieu pour l’homme.
Dieu remarquant que l’homme, s’entêtait, ne voulait pas se convertir, rejetait les prophètes qu’il lui envoyait, pour réaliser la prophétie d’Isaïe 57, 18-19 ; Dieu vint lui-même à l’homme en son fils, Jésus, Emmanuel, Dieu parmi nous. Jésus vient du mot Jeshua en hébreu, ce qui signifie Dieu guérit. Dieu vient guérir l’homme en Jésus.
Jésus qui nous guérit
Déjà au sein de la maman quand Marie alla visiter sa cousine Elisabeth, à sa salutation, Jean Baptiste tressaillit dans son sein, Elisabeth explosa de joie et a crié «Bénie es-tu entre les femmes et béni le fruit de ton sein ! Et comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur. Car vois-tu, dès l’instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en mon sein. Lc1, 42-44. Jésus même au sein de sa mère libère les gens de l’angoisse, il donne la joie. Quand il naquit, l’ange est apparu aux bergers et leur a dit : Soyez sana crainte car voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un sauveur qui est le Christ Seigneur dans la ville de David. Et ceci vous servira de signe : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une crèche. Et soudain se joignit à l’ange une troupe nombreuse de l’armée céleste qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance ». Lc2, 10- 13. Ne fût ce que par sa naissance, Jésus commence à donner la joie. Les bergers en furent témoins ». Puis les bergers s’en retournèrent glorifiant et louant Dieu pour ce qu’ils avaient entendu et vu suivant ce qui leur avait été annoncé, il ya un américain Kay WARREN qui vient d’écrire un livre Choose Joy because Happiness isn’t enough montrant que aider les gens à être joyeux est guérison
pour pas mal de maladies surtout celles du cerveau.
Jésus est source de joie.
En Saint Jean 15, 11 Jésus dit : Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. La vraie joie en Dieu a sa source en Jésus Christ, quand Jésus commença sa mission, on le voit donner son plan d’action. L’esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés, proclamé une année de grâce du Seigneur. Lc4, 18-19. Il est venu pour sa guérison surtout intérieure. Pour sa conversion.
Il a guéri beaucoup de gens physiquement mais toujours avec intention qu’ils se convertissent et croient en lui, fils de Dieu et Dieu lui-même, Emmanuel, Dieu parmi nous. La prophétie d’Isaïe « Je vais aller le guérir, Is 57, 18-19 » se réalise avec Jésus. Il proclame la bonne nouvelle aux pauvres, aux sans Dieu, quand Dieu n’est pas dans ta vie tu es le pire des pauvres. Le jeune homme riche est venu à Jésus pour lui demander ce qu’il devait faire pour mériter le royaume de Dieu, Jésus lui répondit d’aller vendre tout ce qu’il possédait de le donner aux pauvres et de le suivre, il est la voie, la porte pour le royaume ; le jeune homme riche ne put pas renoncer à sa richesse pour le royaume de Dieu, toutefois il retourna triste. Il manquait l’essentiel. La guérison dont il est question, Je vais aller le guérir, c’est le détachement pour Jésus. La vraie guérison c’est laisser Jésus avoir place dans notre cœur, si Jésus a place dans notre cœur, il a place dans ma famille, je le porte dans ma famille, je le porte là où je travaille, il est dans ma vie.
Si Jésus n’a pas de place dans notre cœur, le diable s’amène. Je ne l’invite pas, il voit que Jésus n’est pas là et il s’amène, il s’introduit et là où il est, c’est le désordre, le chaos, la haine, il est là pour détruire. Ce n’est qu’en retournant à Jésus, en lui laissant sa place dans notre cœur que nous retrouvons la vie. Le renouveau charismatique nous a apporté le Jésus vivant.
Jésus est vivant
Avec le renouveau charismatique, l’évangile est redevenu réalité quand Jésus apparut aux onze pour la dernière fois il leur dit : Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du fils et du Saint Esprit et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. Mt28, 18-20.
Le renouveau charismatique nous a rappelés à la pratique sacramentelle. Jésus est vivant dans le Saint sacrement de l’Eucharistie et il nous guérit. Il nous guérit dans le sacrement de réconciliation et dans le sacrement d’onction des malades.
Bien Chers Frères et Sœurs en Jésus Christ, nous venons de voir que la prophétie du prophète Isaïe s’est réalisée avec Jésus. Nous avons aussi besoin de guérir, nos gens ont besoin de guérir.
Nous nous rassemblons dans ce congrès venant des 3 pays éprouves par le génocide au Rwanda perpétré contre les tutsi et les guerres dans les pays des grands lacs. Nous souffrons de différentes blessures intérieures à guérir. Les charismatiques qui ont une expérience de Jésus qui guérit doivent aider les chrétiens à ne pas les refouler mais à les partager aux autres. Jésus guérit à travers le service d’écoute. Il faut faire attention à la misère de l’autre, l’écouter, c’est ce que l’on appelle en Anglais « Christian listening » l’écoute chrétienne.
Les écouter puis prier avec eux et pour eux. Les inviter dans les groupes de prière, la prière de louange nous libère de nos angoisses, nous guérit de nos blessures, nous redonne la joie, nous fait rencontrer Jésus vivant qui nous guérit.
Les membres du renouveau charismatique dans les pays des grands lacs sont tenus à évangéliser, parler du pardon et réconciliation pour arrêter la violence et guérir les différentes blessures issues de différentes guerres.
Le pardon est l’arme dont se sert les chrétiens pour arrêter la violence. La victime est la première à pardonner puisqu’en général c’est elle qui retrouve facilement l’énergie. Elle a le secret d’arrêter la violence par le pardon. Nous apprenons ça de Jésus. Sur la croix, il a prié pour se bourreaux « Père pardonne leur : ils ne savent pas ceux qu’ils font. Lc23, 34 ».
Le pardon est une décision que l’on prend non pas parce qu’il n’ya plus de problème, Jésus a pardonné, il est resté sur la croix et il est mort sur cette croix ; le pardon est un don parfait que l’on donne à quelqu’un. Celui qui est pardonné devrait le réaliser, il reçoit un don. Le pardon s’accompagne de compassion. Si tu n’as pas de compassion pour l’offenseur, ton pardon n’est pas réel, il est incomplet.
Quand on pardonne sincèrement, l’offenseur aussi demande pardon. Apres la violence le bourreau tout comme la victime s’enferme dans leur cœur. Tous les deux souffrent intérieurement.
La victime détient la clé pour ouvrir au bourreau en lui disant je te pardonne et vice versa, le bourreau ouvre à la victime en lui disant je te demande pardon.
Le pardon accordé tout comme le pardon demandé guérit intérieurement et le cycle de violence s’arrête. Ce que je dis n’est pas une théorie, j’ai fait expérience de la puissance du pardon dans la Paroisse de Mushaka où j’étais curé durant 11ans après génocide perpétré contre les tutsi. Apres leur avoir montré qu’ils s’enfermaient mutuellement et qu’ils devraient s’ouvrir, ils l’ont fait, ils se sont pardonnés sincèrement et ont donné témoignage de leurs guérisons intérieures et même physiques issues de ce pardon.
Les membres du Renouveau Charismatique devraient s’engager à être apôtres du pardon qui libère, Jésus guérit par le pardon.
Bien Chers Frères et Sœur en Jésus Christ,
La prophétie d’Isaïe s’est réalisée en Jésus Christ, Dieu guérit son peuple par Jésus Christ, aidons les gens à croire réellement en Jésus vivant qui nous guérit. Il est notre unité, il nous libère de la peur, il nous donne la paix, il nous donne la joie, il donne un sens à notre vie, il est tout pour nous.
Abbé Ubald RUGIRANGOGA
Centre Secret de la Paix
Diocèse CYANGUGU
RWANDA